Article publié le 06 Octobre 2005par Le Parisien
De nos jours, la chirurgie intime se banalise de plus en plus chez les femmes et chez les hommes. Le journal Le Parisien relate l’ampleur que prend cette médecine et explique les nouvelles règles qui ont été à l’époque mises en vigueur. En sa qualité de précurseur dans certaines techniques de chirurgie intime, le Docteur Abecassis a donc été sollicité afin d’expliquer clairement le procédé d’épaississement du pénis.
La chirurgie esthétique vit un bouleversement. Sur le plan réglementaire tout d’abord, car de nouveaux décrets du ministère de la Santé fixent maintenant des normes plus strictes d’exercice de la profession. Hier, le Conseil de l’ordre des médecins de Paris a rappelé que le praticien devait obligatoirement présenter un devis et laisser quinze jours de réflexion au demandeur. Les décrets impliquent aussi plus d’exigence sur les diplômes requis, car les médecins généralistes ne peuvent plus faire d’opérations de chirurgie esthétique. Mais la vraie révolution a lieu dans les pratiques. Après le boom des plasties mammaires, puis du Botox, c’est la chirurgie sexuelle qui progresse le plus. En particulier pour les hommes.
Des opérations très chères, selon Sylvie Abraham, une des pionnières dans ce domaine, diplômée en chirurgie plastique et reconstructrice,« plusieurs milliers d’hommes en France ont maintenant recours à la chirurgie sexuelle, alors que cette pratique était très marginale il y a quelques années ». Sylvie Abraham explique la première technique proposée. « On peut allonger de trois à six centimètres la taille d’un sexe au repos, en intervenant sur les ligaments qui relient les corps caverneux à l’os pelvien. Mais cela ne change rien à la taille du sexe en érection », précise la praticienne, qui effectue « plusieurs centaines » d’opérations de ce type par an. Mais quelle est alors la motivation de ces hommes? « On appelle cela le complexe de la douche, ou du vestiaire. Ils ne supportent pas l’idée d’être différents des autres », explique-t-elle, précisant que la taille moyenne en France d’un sexe au repos est de dix centimètres et de 15 cm en érection, et la circonférence de neuf centimètres.
L’autre technique proposée depuis peu consiste à élargir le membre afin d’augmenter sa circonférence de deux centimètres à trois centimètres. « Pour cela, on prélève de la graisse sur le ventre et on la greffe sur la verge », précise Sylvie Abraham. Le docteur Marc Abecassis, lui aussi un des grands spécialistes de la question, explique que « le point commun de ces hommes est une gêne, un profond malaise, une détresse. Pour eux, un centimètre de plus dans le pénis, c’est un kilomètre dans leur tête ». Le docteur Abecassis se fait assister par un psychiatre pendant l’entretien préalable pour cerner les motivations réelles du patient, et décider si oui ou non il opère.
Mais la chirurgie sexuelle se décline aussi en version féminine. Même si elle se révèle moins fréquente que chez les hommes. Sylvie Abraham explique que « de plus en plus de femmes demandent à être opérées pour un resserrement du vagin, car il a été distendu à la suite d’un accouchement, et cela nuit alors à la qualité des rapports sexuels ». Pour des raisons purement esthétiques, certaines femmes demandent aussi à être opérées afin que leurs petites lèvres ne soient plus du tout visibles.
Le Parisien